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Endométriose : les causes et facteurs à explorer en naturopathie

endométriose cause et facteurs à explorer en naturopathie

L’endométriose est une pathologie gynécologique fréquente — elle touche environ 6 % à 10 % des femmes en âge de procréer. L’endométriose est une maladie inflammatoire chronique caractérisée par la présence de tissu de type endométrial en dehors de la cavité utérine. Ces cellules, semblables à celles qui tapissent l’utérus, réagissent aux fluctuations hormonales du cycle menstruel. La maladie s’accompagne classiquement de douleurs pelviennes, de troubles menstruels, parfois d’infertilité.
En naturopathie, comprendre les causes et facteurs favorisants permet de mieux orienter les stratégies d’accompagnement (alimentation, hygiène de vie, équilibre hormonal, anti-inflammatoire, soutien du microbiote…).

Quelles sont les causes de l’endométriose ?

Il n’existe pas une cause unique identifiée, mais un ensemble de mécanismes plausibles, en interaction, qui rendent compte de l’apparition et de la progression de l’endométriose. On peut les regrouper sous deux grands chapitres : les théories d’origine (comment les lésions apparaissent) et les facteurs déclenchants ou favorisant (ce qui permet aux lésions de s’installer, de persister, de progresser).

La théorie de l’implantation

La théorie la plus ancienne et la plus largement acceptée pour l’endométriose pelvienne est la Théorie de l’Implantation Rétrograde. Cette théorie suggère que le sang menstruel contenant des cellules endométriales remonteraient par les trompes vers la cavité pelvienne, au lieu d’être évacuée. Ces cellules s’implantent alors sur les organes voisins. (PMC , 2012)

👉 Ce phénomène concernerait environ 90 % des femmes, mais seule une minorité développe une endométriose. Plus les femmes ont un volume important de règles plus l’incidence augmente.


Cette théorie explique bien la localisation pelvienne fréquente des lésions (ovaires, péritoine, ligament large) ainsi que le fait que presque toutes les femmes ont un flux rétrograde lors de la menstruation. Cependant, elle ne suffit pas à expliquer pourquoi seule une partie des femmes avec reflux développent une endométriose.

Les autres théories sur les causes de l’endométriose

La théorie de la métaplasie cœlomique (ou Péritonéale)

Cette théorie postule que les cellules du péritoine (la membrane qui tapisse la cavité abdominale) sont des cellules souches indéterminées. Sous l’influence des hormones (notamment les œstrogènes), ces cellules peuvent se transformer (métaplasie) en cellules de type endométrial, conduisant au développement des lésions.

La théorie de l’induction

Elle suggère que ce n’est pas la cellule elle-même qui se transforme spontanément, mais qu’une substance chimique ou hormonale agit comme un inducteur pour provoquer la transformation d’autres cellules environnantes (souvent des cellules cœlomiques/péritonéales) en tissu endométrial.

La théorie de la diffusion métatastique

Cette théorie plus récente avance que l’endométriose pourrait provenir de cellules souches spécifiques qui, au lieu de se loger dans l’utérus, voyagent dans la circulation sanguine ou lymphatique. Ces cellules souches, potentiellement issues de la moelle osseuse, se diffusent ensuite et s’implantent à distance (un peu comme des métastases, d’où le terme), donnant naissance aux foyers d’endométriose.

👉 L’origine de l’endométriose serait variable selon les localisations. Il y a une combinaison probable des différentes théories.

Même si la cause exacte reste floue, plusieurs facteurs de risque ont été identifiés et peuvent favoriser le développement de la maladie.

Quels sont les facteurs de risques liés à l’endométriose ?

Le reflux menstruel

Certains éléments favorisent ce reflux et augmentent donc le risque :

  • Des cycles courts
  • Des règles abondantes ou prolongées
  • Un début des règles très jeune
  • L’utilisation de dispositifs qui gênent l’évacuation du sang menstruel

Le facteur génétique

L’endométriose a une composante héréditaire :
👉 Une femme dont la mère ou la sœur est atteinte a un risque multiplié par 6 (INSERM, 2024).
Cependant, il n’existe pas de « gène unique » de l’endométriose : c’est l’association de plusieurs gènes liés à l’inflammation, aux hormones et au système immunitaire qui crée un terrain favorable.

Le facteur inflammatoire et environnemental

L’endométriose est aujourd’hui reconnue comme une maladie inflammatoire chronique. Elle souvent combinée à d’autres maladies inflammatoires (douleurs articulaires, fibromyalgie,…)
Les perturbateurs endocriniens (phtalates, bisphénol A, pesticides) sont suspectés d’en être des déclencheurs, car ils imitent ou perturbent les hormones naturelles (MDPI, 2024).
Une dysbiose intestinale (déséquilibre du microbiote) pourrait aussi entretenir l’inflammation et perturber le métabolisme des œstrogènes.

Le rôle des œstrogènes dans l’endométriose

Les œstrogènes jouent un rôle central dans la maladie. Ils stimuleraient la croissance des lésions et entretiendraient l’inflammation locale, créant un cercle vicieux :
plus d’œstrogènes → plus d’inflammation → plus de douleurs et de progression des lésions (Frontiers in Endocrinology, 2019).

À l’inverse, la progestérone, qui a normalement un effet apaisant sur l’endomètre, est souvent moins bien reçue par les cellules dans les zones d’endométriose. C’est ce qu’on appelle une résistance à la progestérone : elle limite la régulation naturelle du cycle et favorise le déséquilibre œstrogénique.

4 facteurs clés à travailler en naturopathie pour l'endométriose : flux rétrograde, équilibre hormonal, facteurs inflammatoires et environnementaux.

Comment agir sur l’endométriose ?

La naturopathie ne remplace pas la médecine, mais elle peut être un soutien précieux pour aider à réduire les symptômes, calmer l’inflammation et rééquilibrer le terrain hormonal.

Voici 5 pistes essentielles :

  • Ne pas laisser des cycles inhabituels s’installer : règles douloureuses, flux abondant, cycles court… → Consulter son médecin, sage-femme ou gynécologue.
  • Favoriser une bonne évacuation du flux : serviettes lavables, culottes menstruelles qui permettent une meilleure libération du flux, limitant le reflux pelvien.
  • Réduire l’inflammation : travailler sur le microbiote intestinal, éviter la constipation, privilégier les fibres, l’alimentation anti-inflammatoire.
  • Rééquilibrer les hormones : un foie en forme, un intestin sain pour un bon métabolisme des oestrogènes. Eviter les perturbateurs endocrinens.
  • Soutenir l’équilibre nerveux et émotionnel : sommeil, respiration, plantes apaisantes…

EndoHarmony

Un accompagnement dédié à l’endométriose et l’adénomyose pour mettre en place des changements sereinement dans son hygiène de vie. Mon objectif ? Proposer un accompagnement humain, personnalisé, associé à un espace en ligne avec des outils pratiques (carnet de recette, outil de suivi du cycle, journal alimentaire…)

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En résumé

L’endométriose n’a pas une seule cause. C’est une maladie multifactorielle, influencée par les hormones, l’immunité, l’inflammation, la génétique et notre environnement.

Mieux comprendre ces mécanismes, c’est aussi reprendre du pouvoir sur sa santé : agir sur son alimentation, son hygiène de vie, son équilibre hormonal et émotionnel, ce sont autant de leviers qui peuvent améliorer le confort de vie au quotidien.

Laure Guignard, Naturopathe à Lyon et Villeurbanne

Praticienne de santé naturopathe, je pratique en téléconsultation et à domicile sur Lyon ainsi que sur Villeurbanne. N’hésitez pas à prendre contact avec moi si vous avez des questions sur mes articles, la naturopathie ou si vous souhaitez prendre rendez-vous.