Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) et l’endométriose sont deux pathologies gynécologiques différentes mais peuvent-elles coexister chez une même femme ? Cet article sur le SOPK et l’endométriose explore les points communs, les différences et les symptômes de ces 2 pathologies.
🤲 Peut-on avoir le SOPK & de l’endométriose en même temps ?
Oui, il est tout à fait possible d’être atteinte à la fois du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) et de l’endométriose. Même si ces deux pathologies peuvent être considérées comme opposées – l’une étant liée à une hyperstimulation ovarienne, l’autre à une hyperœstrogénie localisée – les 2 pathologies peuvent coexister.
Ce que cela implique :
- Des symptômes plus complexes : douleurs, infertilité, troubles hormonaux…
- Un diagnostic souvent retardé ou confondu
- Une prise en charge multidimensionnelle nécessaire
👁️🗨️ Quelles sont les signes distinctifs du SOPK et de l’endométriose ?
Les caratéristiques du SOPK
- Des cycles longs ou absents.
- De l’acné, une pilosité excessive (hirsutisme), une perte de cheveux.
- Une résistance à l’insuline fréquente.
- Des ovaires multifolliculaires à l’échographie.
Ce sont les principaux symptômes du SOPK mais certains signes peuvent être silencieux voir absent. 70% des femmes touchées par le SOPK dans le monde ne serait pas encore diagnostiquée ! (1)
Les caractéristiques de l’endométriose
- Des douleurs pelviennes intenses (souvent pendant les règles).
- Des douleurs pendant les rapports, les selles ou la miction.
- Des saignements abondants ou irréguliers.
- Une infertilité ou des difficultés à concevoir.
Important : On peut présenter des symptômes atypiques ou silencieux dans les deux cas. Le diagnostic nécessite un bilan médical complet.
☝️ Quels sont les points communs entre le SOPK & l’endométriose ?
1. Une prévalence élevée dans la polulation
Le SOPK et l’endométriose touche de nombreuses femmes.
- Le SOPK touche environ 8 à 13 % des femmes en âge de procréer. (1)
- L’endométriose concerne environ 10 % des femmes, soit 190 millions de personnes. (2)
2. Une inflammation chronique
Les deux pathologies partagent un profil inflammatoire :
- Dans le SOPK, on observe une inflammation chronique dite de bas grade. (3) Ces mécanismes inflammatoires peuvent engendrer des migraines, des douleurs digestives ou articulaires, de l’acné inflammatoire.
- Dans l’endométriose, l’inflammation est localisée mais intense, avec un afflux de macrophages (type de globule blanc qui combat les infections) et de prostaglandines qui jouent un rôle important dans l’inflammation dans la cavité pelvienne. (A noter qu’il existe aussi des formes extra-pelvienne d’endométriose).
3. Des gènes en commun entre le SOPK et l’endométriose
Une étude publiée en 2024 (4) a identifié 12 gènes communs aux deux pathologies, impliqués dans :
- La régulation hormonale.
- La réponse immunitaire.
- L’angiogenèse et la prolifération cellulaire.
4. Un retentissement sur la fertilité
- Les deux pathologies sont associées à des troubles de l’ovulation et à une fertilité diminuée.
- Les femmes atteintes peuvent avoir besoin d’un accompagnement spécifique, que ce soit en parcours PMA ou dans une approche naturelle.
🌿 Comment accompagner le SOPK & l’endométriose en naturopathie ?
Une approche naturelle peut offrir un réel soutien en complément du suivi médical.
Les principaux axes de travail en naturopathie pour le SOPK & l’endométriose :
- Réduire l’inflammation : alimentation anti-inflammatoire, riche en oméga 3 et en anti-oxydants
- Travailler sur le système digestif : la régulation du transit est une priorité
- Améliorer la sensibilité à l’insuline : alimentation à faible index glycémique et routine sportive indispensable
- Gérer la douleur : mise en place d’une boite à outils pour pallier à la douleur
- Soutenir la fonction hépatique : le foie étant au coeur de la régulation hormonale
En naturopathie, on va chercher à cumuler ce type de stratégies au cas par cas pour aider à retrouver un cycle sain et régulier.
Si vous êtes à la recherche de solutions, vous trouverez de nombreux conseils dans mes différents articles autour du SOPK et de l’endométriose.
Sources :
(1) https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/polycystic-ovary-syndrome
(2) https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/endometriosis
